Claire et Clément 17 juin 2018 4:01 14 juillet 2018 13:00

Etant à Cuzco, nous avons évidemment décidé de visiter le Machu Picchu.

Comment se rendre au Machu Picchu ?

Il y a plusieurs moyens d’aller au Machu Picchu depuis Cuzco, certains plus rapides et plus chers que d’autres.
Il faut savoir que le Machu Picchu n’est desservi par aucune route, seul le train passe par Aguas Calientes, la ville juste à côté.

Voici les différentes possibilités pour s’y rendre :
– passer par une agence à Cuzco (qui vous emmène en bus jusqu’à Hidroelectrica, vous réserve l’hôtel à Aguas Calientes, mais pas de possibilité de choisir l’hôtel, ni le guide à l’entrée du Machu Picchu)
– prendre un bus à « touristes » jusqu’à hidroelectrica puis prendre le train jusqu’à Aguas Calientes (50 soles)
– prendre un train depuis Ollantaytambo jusqu’à Aguas Calientes (entre 60 $ et 83$ l’aller)
– prendre un bus local (15 soles) + collectivo (entre 15 et 20 soles) jusqu’à Hidroelectrica puis prendre le train jusqu’à Aguas Calientes (50 soles) ou y aller à pied en marchant le long de la voie ferrée (gratuit).

Avec notre budget de tourdumondiste et comme nous ne sommes pas pressés, nous avons bien évidemment choisi la dernière solution (mais nous nous sommes arrêtés à Santa Teresa pour ensuite aller à pied à Hidroelectrica).

Trek de deux jours pour aller rejoindre Aguas Calientes

De Cuzco à Santa Teresa

Lundi 2 juin : nous nous levons de bonne heure car nous commençons notre périple pour rejoindre Aguas Calientes depuis Cuzco. Nous avons décidé de nous y rendre en deux jours.
La première étape consiste à se rendre au terminal de bus de Cuzco (celui qui est avenue Antonio Lorena), pour y prendre un bus qui nous emmène à Santa Maria (il y à des départs environ toutes les heures le matin).
Nous laissons nos gros sacs dans le logement que nous avions et les récupérerons quatre jours plus tard (normalement). 30 minutes de marche dans Cuzco ont été nécessaires pour atteindre le terminal de bus. Arrivés dans la gare routière, nous nous serions crûs au marché rayon poisson. « Quillabamba, Quillabamba », crient les femmes de chaque compagnie de bus pour attirer les clients (Quillabamba est la ville de destination, et le bus passe par Santa Maria).

Notre ticket de bus pris, nous attendons 1h avant de partir (nous étions arrivés à 7h, le départ était prévu pour 7h30 mais il est parti 1h plus tard).
Nous sommes donc partis pour 5h de bus jusqu’à Santa Maria, avec que de la route de montagne. Sur la route, nous sommes étonnés des paysages rencontrés en approchant de Santa Maria. C’est très vert. On se serait crû en Guadeloupe tellement la végétation est dense et fleurie. On croise même des plantations de banane.
Arrivés à Santa Maria, la dernière étape de notre journée est de rejoindre Santa Teresa. Le temps d’essayer de négocier les prix, nous embarquons dans un van. La route, enfin la piste, est assez impressionnante. Elle longe la falaise d’un côté, le vide de l’autre côté, avec la rivière tout au fond du canyon.

Nous arrivons à Santa Teresa vers 15h, ce sera le point de départ de notre randonnée le lendemain pour rejoindre Aguas Calientes.
Comme nous sommes arrivés assez tôt, nous en profitons pour aller à Colcamayo où se trouvent des bains chauds. C’est à 30 minutes à pied de Santa Teresa.
En passant, on s’amuse (je m’amuse plutôt) avec une nacelle destinée à franchir le fleuve. On va sûrement prendre le même type de « transport » demain, au grand désespoir de Claire qui a le vertige.
On arrive aux bains chauds. Il y a plusieurs bains, de differentes températures. C’etait un moment très sympa, une détente bien méritée après de nombreuses heures de bus et avant une longue journée de rando.

De Santa Teresa à Aguas Calientes

Mardi 3 juin : on se réveille à 6h, pour partir à 7h, car nous avons entre 5h et 6h de marche pour rejoindre Agua Calientes.
Le problème est qu’il a plu toute la nuit, et que nous n’avons pas pris nos vêtements de pluie (pour quoi faire, ça fait trois semaines qu’on a un grand ciel bleu).
Là on se dit comment on va faire pour se protéger de la pluie, pendant plus de 5h. Après avoir pensés à se fabriquer des protections avec des sacs poubelles, on trouve finalement des ponchos en vente en face de l’hôtel.
C’est parti pour notre rando. L’objectif est de rejoindre Hidroelectrica dans un premier temps.
Notre appli de rando, maps.me, nous indique de ne pas suivre la route (la piste) qui mène à Hidroelectrica, mais l’autre chemin de l’autre côté du fleuve.
On descend pour rejoindre la berge, pour traverser le fleuve avec une nacelle. Le principe est assez simple. Une nacelle est accrochée sur un gros câble en acier. Deux cordes sont accrochées à la nacelle et à chaque berge, il suffit de tirer sur la corde pour faire venir la nacelle ou pour se déplacer de l’autre côté. Sauf que là ce matin, on a beau tirer sur la corde, la nacelle ne bouge pas. On écarte tout de suite l’idée de traverser le fleuve à la nage, elle doit être très froide et il y a beaucoup de courant. On fait donc marche arrière et regardons sur la carte une autre façon de traverser la rivière. Après avoir pris un pont de singe pour traverser un affluent du fleuve, repris la route principale en se disant qu’on ne trouvera pas de moyen de traverser le fleuve, puis ayant vu au loin un passage avec nacelle (pour mon plus grand bonheur de tester cette nouvelle attraction, avec quelques appréhensions de Claire), nous arrivons sain et sauf de l’autre côté du fleuve.

Nous continuons notre rando sur le chemin. Nous rejoignons au bout d’un moment la piste, comme prévu, jusqu’à devoir reprendre un chemin sur la gauche avant le pont. Sauf que nous sommes arrivés au pont sans voir le chemin. Nous faisons donc demi-tour, et retrouvons le chemin que nous devions prendre.

Nous croisons des péruviens et nous leur demandons si c’est le bon endroit. Heureusement que nous les avons croisés, ils nous informent que le chemin est bloqué quelques kilomètres plus loin, la montagne s’est effondrée.

Nous décidons donc de prendre la piste, plus sûre pour arriver jusqu’à Hidroelectrica, et nous avons perdu assez de temps depuis le début. Nous avons mis 2h30 pour rejoindre Hidroelectrica. Cette rando était bien (aurait été mieux sans la pluie), mais si c’était à refaire nous aurions pris la piste tout le long ou pris un collectivo.

 

Fatigués de nos 2h30 de marche, la deuxième partie de rando, entre Hidroelectrica et Aguas Calientes ne peut pas être évitée. Tout simplement parce que le train coûte très cher. S’il y a une économie à faire pour aller au Machu Picchu, c’est bien celle ci. Par contre, c’est entre 2h30 et 3h de marche (en fonction de votre rythme). Nous suivons donc la ligne de chemin de fer, tantôt en marchant à côté de la voie, tantôt en marchant sur les rails. Même si plusieurs pancartes nous rappellent de ne pas marcher sur les voies, c’est quand même plus facile que de marcher sur les cailloux (surtout avec mon orteil cassé où j’évite de trop plier les orteils). Et puis quand le train arrive, il n’arrête pas de klaxonner, il sait que beaucoup de randonneurs marchent à côté de la voie.

Nous mettons 3h pour arriver à Aguas Calientes, fatigués de ces 23km et 5h30 de marche au total.
Au moins la ville porte bien son nom, nous avons de l’eau chaude dans la douche (ce n’était pas tout le temps le cas à Arequipa ou Cuzco).
Comme il pleut toujours dehors et qu’on n’a pas trop envie de sortir pour le moment, on profite de l’espace bar pour manger une pizza et boire une bière devant le match de foot Pérou – Arabie Saoudite (le foot avec la coupe du monde, c’est une religion ici).
On profitera du reste de l’après-midi pour se reposer. On ira quand même faire un petit tour à la boulangerie de Paris, pour déguster des pâtisseries qui nous rappellent la France.

Lundi 4 juin : nous partons visiter le Machu Picchu.

Photos

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